dimanche 17 janvier 2010

Mon antre



C’est dans ces 40 mètres carrés, à proximité de la gare d’Austerlitz, que je passe le plus clair de mon temps. Si le doute me saisit parfois, je sais au fond de moi que je n’abandonnerai jamais, pas après toutes ces années d’effort, de recherches parfois inutiles, toujours épuisantes, de résultats souvent modestes mais gros de promesses futures, pas après avoir parcouru ce si long chemin, aussi périlleux que riche de surprises et d’heureuses péripéties, pas après avoir mené cette minutieuse enquête qui m’aura conduit dans tous les temps et dans tous les lieux, pas avant d’être parvenu au terme de cette aventure inouïe dont je ne pourrais restituer dans le meilleur des cas que les traits les plus apparents.

Lieu de travail et d’étude dont les quatre murs sont encombrés de livres qui vont des ouvrages d’anatomie et de physiologie à des grimoires de philosophie ou d’histoire des sciences, traités du labyrinthe, palais de mémoire, en passant par toutes sortes d’essais et de romans. Au fil du temps, une collection de CD et de DVD est venue un peu agrémenter cette cathédrale livresque.
Je me bats régulièrement avec les femmes de ménage pour que rien ne soit dérangé. Sur un petit bureau d’angle repose un ordinateur portable muni d’une connexion internet, indispensable fenêtre sur le monde extérieur. Un lit très simple me permet de passer mes nuits au milieu de cet austère mobilier.

Depuis déjà longtemps je ne quitte plus guère ces lieux.

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